Landivisiau. Les Restos du cœur viennent en aide à 235 familles

À Landivisiau, une quarantaine de bénévoles des Restos du cœur s’occupe de 235 familles. Soit environ 500 personnes accueillies par neuf inscripteurs formés aux droits et à l’accueil. « La crise sanitaire a engendré le départ de quelques bénévoles, qui sont ensuite revenus »​, souligne André Rannou, responsable de la structure, dont le nouveau siège se trouve rue du Canik.

« Les bénéficiaires se situent principalement dans une tranche de 40 à 45 ans, bien que des jeunes de 20 à 25 ans viennent également régulièrement », poursuit-il. La doyenne affiche l’âge respectable de 87 ans. ​L’antenne locale reste un lieu de rencontres autant qu’un lieu où l’on peut remplir son cabas ou utiliser l’ordinateur pour faire ses papiers. « Même si nous n’ouvrons les portes qu’à 9 h 15, certains bénéficiaires sont déjà présents depuis 7 h ! »

8 % de bénéficiaires de plus cet été 2022

Située en zone de productions agricoles et agroalimentaires, l’antenne landivisienne profite des nombreux légumes vendus en zone agricole. « Le Finistère est d’ailleurs le deuxième département français à ne pas trop faire appel aux produits de la structure nationale »​, souligne le président départemental. Landivisiau, souvent submergé de légumes, peut mutualiser avec d’autres centres (il en existe dix-sept en Finistère).

Si les donations des supermarchés se font en fonction de la sensibilité de leur direction, malgré des rayons zéro gâchis, plusieurs donnent encore leurs invendus au Restos du cœur. « Nous vivons de dons, sans savoir ce que l’on aura »​, fait remarquer André Rannou à la députée Graziella Melchior, en visite.

Si l’antenne locale n’a pas eu à subir un gros pic de nouveaux arrivants durant la pandémie, la campagne 2021-2022 a toutefois vu une croissance continue de 10 %. Et pour la campagne de l’été 2022, la progression affiche déjà une augmentation de 8 %.

« Au départ, les Restos du cœur étaient une opération provisoire. Elle dure depuis 37 ans et les perspectives ne s’améliorent pas à l’aube de la 38^e campagne »​, précise le responsable départemental des Restos du cœur, Loïc Spagnol. Il mentionne en outre que la première chose à faire pour sortir les bénéficiaires de la précarité est qu’ils trouvent un emploi car « il est hors de question pour les Restos de faire de l’assistanat et du social à la place des structures et organismes spécialisés ».