À Concarneau, une journée dédiée à la santé aux Restos du cœur

7 septembre 2022

Dans le cadre d’une convention avec le Centre hospitalier de Cornouaille et la CPAM, l’association concarnoise a organisé, mardi 6 septembre, une journée de sensibilisation sur la santé.

« Bonjour, nous sommes du Centre hospitalier de Cornouaille. Nous faisons des dépistages du diabète. Voulez-vous discuter avec moi quelques minutes ? ». Anne Cario, infirmière, aborde avec un grand sourire les personnes qui s’approchent de son stand. Avec quatre autres collègues du Centre hospitalier de Cornouaille (Chic) et une salariée de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), elle participe, mardi 6 septembre, à une journée de sensibilisation sur les questions de santé auprès des bénéficiaires des Restos du cœur de Concarneau. « On estime que 90 000 personnes sont en risque de diabète dans les prochaines années dans le Finistère, soit 30 % de la population. Il est essentiel de faire de la prévention car c’est une maladie dont on sort difficilement quand elle s’installe », explique l’infirmière.

Des bénéficiaires plus jeunes

Par cette action de sensibilisation, les Restos du cœur voulaient « étendre les services auprès des bénéficiaires, au-delà de l’aide alimentaire », raconte Jean-Claude Carillette, responsable du centre de Concarneau. En cette rentrée, le centre compte 201 familles inscrites, contre 165 à la même période l’année dernière. Les mardis, entre 1 400 et 1 500 repas sont distribués.

« Tous les centres ont une hausse des inscriptions et atteignent des niveaux dépassant les années précédentes. Aux Restos, on est la photographie des conditions économiques du moment », ajoute-t-il.

Parmi les nouveaux bénéficiaires, des personnes plus jeunes, parfois avec des enfants. C’est le cas de ce père de famille qui promet de repasser dans l’après-midi avec son bébé de 8 mois et les carnets de vaccination de ses autres enfants.
On estime que 90 000 personnes sont en risque de diabète dans les prochaines années dans le Finistère, soit 30 % de la population.

Détection des violences et contraception

« Amenez-les, on pourra même les vacciner », encourage Marjolaine Le Port, également infirmière au Centre hospitalier de Cornouaille. Elle est en charge des vaccins et des actions de dépistage des maladies sexuellement transmissibles.

« On a les vaccins avec nous et deux médecins pour les prescriptions, on ne rate pas une occasion de vacciner. On sait comment ça se passe souvent : on repart chez soi avec l’ordonnance, on passe à la pharmacie et le vaccin finit oublié dans le frigo », lance-t-elle.

L’infirmière évoque aussi les questions de contraception, en lien avec sa consœur Marion Le Breton, sage-femme. « C’est aussi l’occasion de détecter des grossesses non désirées, des violences sexuelles, ou des violences liées à l’orientation sexuelle ou l’identité de genre », précise-t-elle. Comme le prévoit la convention signée avec les Restos du cœur, après Quimper et Concarneau, les équipes du Centre hospitalier et de la CPAM iront dans les prochains jours dans les centres d’Audierne, Châteaulin, Pont l’Abbé et Douarnenez.

Origine : LE TELEGRAMME DU 6 SEPTEMBRE 2022.